Un jeune qui partage son heur avec les autres: Romuald Aimé KPOGLE

Le visage de la pauvreté en Afrique est celui de la femme, Aimé KPOGLE.

A qui ou à quoi se réfère-t-on ?

Allons à la découverte d’un jeune leader qui contribue à sa manière au développement de son pays le Bénin. Bénin, Pays du Vaudou, pays de TALON, et récemment pays d’un certain ALLAGBE… Moi je me plais de le désigner pays de Jean PLIYA, grand homme, grand géographe et grand écrivain dont j’ai exploité de manière intéressante la thèse quand je faisais mes premiers pas dans les recherches scientifiques, apprenti géographe que je fus et que je suis. Et plus parlant, Dansou, personnage hors-pair du recueil de nouvelles du géographe-écrivain, « L’arbre fétiche », ne finit de se mettre tout seul en mouvement dans ma tête. Allons plutôt rencontrer Romuald Aimé KPOGLE que j’appelle affectueusement mon jumeau étant donné qu’on partage le même jour de naissance !

Aimé KPOGLE, bâtisseur d’ambition

Je suis Aimé Romuald KPOGLE, jeune engagé au service des communautés béninoises. Je suis Africain, du village du Bénin.

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A l’heure où je rédige ce billet, je l’image en veste derrière ses lunettes qui brisent la douceur du soleil levant sur son regard qu’un sourire d’homme d’affaires émoustille. Je suis certain d’une chose, pas de plat de djibi ni de tchep devant. Nous sommes alors loin de Dakar et ses larges avenues qui dansent sur la musique des appels de muezzin et des klaxons des taxis clandestins. C’est rassurant !

Un cœur tourné vers ceux qui sont exclus

Déjà de par ma profession, je porte en financement ceux qui sont exclus du cadre financier classique. J’ai financé plusieurs projets de la jeunesse et mis une touche particulière non seulement sur la promotion de l’agriculture et son financement mais aussi et surtout sur l’autonomisation des femmes.

Vous savez le visage de la pauvreté en Afrique est celui de la femme, alors toute activité génératrice de revenus qu’elles entreprennent est systématiquement accompagnée au premier appel.

Des banques villageoises communément appelées Caution solidaire sont accompagnées avec comme garantie la solidarité entre les membres de la caution. Aucune garantie physique n’est exigée. C’est l’accès au financement pour tous.

Des actions inscrites dans une vision et un cadre légal

C’est fort de cela qu’en 2016, j’ai créé ACFFAB « Assistance Comptable et Financière aux Foyers d’Affaires du Bénin », une Organisation Non Gouvernementale enregistrée sous le numéro 043/MISPC/DC/SGM/DGAI/DTLP/SAAP-Assoc/SA qui vise à lutter contre l’extrême pauvreté, éradiquer la faim et aider à la création des activités génératrices de revenus.

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Nous avons en 2017 travaillé sur le projet PASA « Programme d’Appui à la sécurité Alimentaire » et avons impacté plus de 750 personnes identifiées à ces fins.

En 2018, nous avons initié le projet PAPED, un programme étalé sur 2 ans qui consiste à identifier les personnes vivant une situation d’extrême pauvreté, les former et les doter d’une activité génératrice de revenus. Nous voulons sur la base de nos prévisions toucher 800 personnes.

Aider les populations à se prendre en charge

Nous pensons que si la population dispose d’une activité génératrice de revenus et est dotée d’une bonne capacité de gestion, elle pourra facilement se prendre en charge et satisfaire ses besoins fondamentaux à savoir :

  • Se nourrir
  • Se loger
  • Se vêtir
  • Se soigner
  • S’instruire

De façon spécifique, à travers des programmes bien défini nous :

  • Suivons les activités existantes pour garantir leur rentabilité et leur pérennité,
  • Mettons en place un planning de formation en langue locale ou en français pour doter nos bénéficiaires des outils pratiques de gestion d’une activité de façon efficace et efficiente,
  • Aidons à la création et au démarrage d’une activité génératrice de revenus.

Et à la base, pour s’en sortir, il faut se former et se faire former.

Connecter la rue au carrefour

Après un BTS en comptabilité Gestion en 2010, j’ai immédiatement été recruté en qualité d’analyste crédit par PAPME (Promotion et Appui aux Petites et Moyennes Entreprises), une institution de microfinance de la place. De là démarre ma carrière professionnelle. Ensuite pour être en adéquation avec les exigences du poste, il me fallait poursuivre les études en finances, ce qui fait qu’après une licence en Comptabilité Audit et Contrôle de Gestion, j’ai choisi l’option de la Finance Comptabilité et Audit pour le master.

Se former, toujours se former

Actuellement je fais un deuxième master en Finance Inclusive et officie en qualité de chef d’agence au sein de la prestigieuse institution de la microfinance VITAL FINANCE. De PAPME pour le groupe FINANCIA, j’ai occupé respectivement les postes d’Analyste crédit et Superviseur de crédit.

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Des pas dans des arènes internationales

Je suis par ailleurs de la première promotion Afrique francophone de la Formation des formateurs tenu au siège de la BOAD au Togo sur Le financement des chaines de valeurs agricoles organisée par AFRACA en collaboration avec la BOAD et la FAO.

Gagner et investir comme Tony ELUMELU

Je suis passionné par l’entrepreneuriat et surtout celui social. Je définis mon leadership à travers ma capacité à prendre des initiatives pour créer des impacts au profit de ma communauté. Je fais mien les propos de Raoul Follereau « Nul n’a le droit d’être heureux tout seul ».

Alumni Yali session 15. Belle opportunité !

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Nos actions, à travers leur impact social, le sourire qu’elles suscitent, la joie qu’elles diffusent dans les cœurs des populations, ont été identifiées et appréciées par le programme YALI qui nous a renforcé en leadership et en management de qualité, une forme de kérosène dans notre Boeing. Oui, du kérosène, du vrai. Je retiens de ce programme trois choses qui pèseront sur mes décisions et allégeront ma vision du monde :

  • S’Informer: Cela va de l’information la plus bénigne à la plus maligne, de la plus insignifiante à la plus imposante possible ;
  • Se Former: Il ne s’agit pas seulement d’une formation théorique, il faut y adjoindre la pratique, être actif sur le terrain ;
  • Se Transformer: Être au service des autres, le principe UBUNTU. Se miner, se terminer et se déterminer avec, par, et pour tout ce qui est humain.

Rêver les yeux ouverts !

Le YALI me fait rêver autrement. Il m’a permis de rencontrer non seulement des experts qui m’ont formé et coaché sur différents programmes mais aussi et surtout me projeter dans quatorze autres pays. J’ai repoussé mes limites géographiques et mentales, ce qui m’inscrit pleinement dans l’approche Citoyen du monde. Aujourd’hui, j’ai un relationnel assez aigu axé sur le contact permanent avec des leaders identifiés dans toute l’Afrique : un networking de qualité.

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Le poisson est encore dans le fleuve, et la femme broie le piment, Proverbe indien.

D’une traversée à une autre

Badougbé. Mercredi midi. Le ciel était cuivré et le lointain se laissait percer facilement. Quelques pirogues lourdement chargées écrasaient les rides de l’eau du lac Togo. Elles allaient, venaient, repartaient et revenaient. Quelques pêcheurs solitaires jetèrent leur filet vers l’autre rive. Dieu le Père même avait déserté le ciel pour permettre à ce soleil dictateur de régner et taper avec ardeur le crane du monsieur assis devant moi dans l’embarcation. Ces rayons tapaient avec la grande férocité le corps nu de l’eau, la pénétraient et y mourraient en douce.

Continuer par respirer

L’engin est propulsé par un jeune torse nu, qui enfonçait au plaisir sa perche dans les entrailles de l’eau. Le vent qui soufflait d’ouest vers l’est ne nous arrangeait guère. C’est pourquoi l’effort du vaillant piroguier, positionné à la proue, se décuplait laissant voir les muscles de son cou raidir. Au rythme de muscles, s’ajoutait celui des pectoraux remplis d’air. Expiration. Inspiration. Expiration. Inspiration. Des grosses gouttes de sueur dessinait un joli filet d’eau salée sur son joli corps amplement découpé qui ferait tomber la plus belle des femmes.

Plonger la perche

Et il continua toujours par enfoncer la perche. Il l’introduisit loin, très loin, bien loin au cœur de l’eau afin de propulser la pirogue.

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Il la ressortait, oui comme toujours. Parfois l’enfonçait trop loin. Trop loin. Avec ses deux, il planta le bambou et le ressortit dans un mouvement régulier. Ploc ! Plac ! Ploc ! Plac ! De la boue noire y suintait avant qu’il ne le replonge derechef. Il y plongeait entièrement la tête du bois qui savourait le fond vaseux du lac.

La découverte

Et clic ! Et clac ! Le bâton magique venait de butter sur quelque chose. Un objet métallique serait au fond de l’eau. Que fait un objet métallique au cœur du lac? Que cherche le grain de sable dans le gari ? pourquoi ce seul grain de sel dans le pot ? Pourquoi ? Le regard du jeune conducteur brilla comme une rangée de dix soleils perchés sur la ligne de l’imaginaire. Ses yeux pétillèrent à sortir de leurs orbites.

Eurêka !

« Eh ohhh, venez par ici ! Je l’ai trouvée. C’est par ici ! » lança-t-il à l’endroit d’un groupe de jeunes embarqués sur deux barques et munis de différentes sortes d’hameçons et raclant le fond de l’eau. Dans une manœuvre hasardeuse et après trois puissants coups de rein, que dis-je, de perches, le groupe se retrouva à notre niveau.

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Le poisson de fer

Plutôt le cheval de fer de notre cher Okonkwo. Les jeunes piroguiers de Badougbé après avoir appliqué une, deux, trois fois la perche et être assurés de la nature réelle de l’objet, se jetèrent à l’eau. Une moto est pêchée.

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C’est quoi le délire ?

Hier autour de 18 h, lors de la traversée, le propriétaire de la moto avait refusé de détacher le sac de gari attaché sur la moto. Les piroguiers avaient tout dit. Négatif. Et au cours de la traversée, au bon milieu de l’eau, le vent aidant, la bicyclette s’était déséquilibrée et envolée par-dessus bord avec le sac de gari. L’embarcation avait tangué. A gauche. A droite. Et puis c’était tout.

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Cherchez-moi ma moto !

Une équipe de dix hommes avaient surfé sur tout le parcours en cherchant le moindre signe de l’engin. Que dalle ! Ce matin, il y a eu un relais. C’est la troisième équipe qui a cueilli la moto au finish et grâce à notre perche. C’est pourquoi il faut enfoncer la perche, l’introduire çà et là, la ressortir et l’introduire encore, plus loin, loin, loin, cueillir la matière boueuse noire. L’enfoncer derechef… On ne sait jamais ce qui dort au fond.

Quel est alors le sort du gari?

Hum! Le gari a pris l’eau.

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Pour OBILALE, je m’exprime !

A la fin, nous nous souviendrons non pas des mots de nos ennemis mais du silence de nos amis, Martin Luther KING

Pour OBILALE, je fais ma part

OBILALE, j’ai appris par les indiscrétions, que tu as même payé un téléviseur 70 pouces à ta maman afin qu’elle puisse apprécier en grandeur nature, les exploits que tu auras à réaliser en Angola à la Coupe d’Afrique des Nations 2010. Et d’exploits, tu en as réalisé vraiment ; et sur la nouvelle télé, ta maman t’a vu. Quel dessein pour un jeune brillant et talentueux que toi !?

Pour OBILALE, je ne vous envie pas

J’imagine un peu la scène cet après-midi dans ta maison, au salon, tes parents et amis suivant en boucle cette actualité chaude sur France 24, téléphones collés aux oreilles

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pour savoir de quoi il est question vraiment. Qu’est-ce qu’on a pu vous dire ? Je ne veux pas le savoir. Qu’est-ce que la FTF vous a-t-elle communiqué ? Je ne veux pas savoir non plus. Puis je me demande encore ce que le premier sportif vous a servi. Merci de ne pas me le dire non plus.

Au nom du football et des couleurs nationales

Lomé grouillait de monde et baignait dans l’euphorie de la CAN quand décolla l’équipe nationale. En dehors de l’imbattable Emmanuel Adébayor, le Togo aurait dans ses bois, un gardien qui donne aussi de la trouille aux attaquants. Juste à entendre le nom : OBILALE Kodjovi Dodji.

Une horloge qui s’arrêta

En écrivant ce billet, je me suis amusé à faire un tour sur Wikipédia, histoire de voir ce que la jeunesse, ceux qui viendront après nous, saura sur toi OBILALE. Il est écrit : OBILALE Dodji Kodjovi, né le 08 octobre 1984 à Lomé, est un footballeur togolais. Il a évolué au poste de gardien de but, avec l’équipe du Togo de 2009 à 2010… Deux mil dix, date de référence. Aucun mot sur l’après. Et de quel après veux-je parler concrètement étant donné que d’après, il n’y a pas eu. L’horloge s’est arrêtée.

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Ce qui s’était passé

08 janvier 2010.

Cabinda.

Le bus des éperviers du Togo fut mitraillé par un groupe de miliciens lourdement armé.

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Une seule question : Pourquoi c’est à l’équipe du Togo cela arriva-t-il ? Deux morts sur-le-champ : Stanislas OCLOO et Abalo AMELETE. Silence. L’habileté du corps médical de l’hôpital de Johannesburg a permis de te retirer les balles logées dans le bas de ton dos et dans l’abdomen. Silence. Par la suite, nous apprîmes les revendications de la Force de Libération du Cabinda (FLC). Une question revient toujours : Pourquoi le choix de l’équipe du Togo pour faire passer le message de libération ?

Togo, tais-toi et baise !

Un homme en colère est un homme qui n’a pas su dire non et éprouve, en plus, le remords de ne pas l’avoir fait, Tahar Ben Jelloun

Devant le souhait des autorités togolaises de se retirer du moins pour cette fois-là de la grande messe du football afin de pleurer ses morts et panser les blessures des uns et des autres, la CAF via ISSA Hayatou, profère des menaces de sanctions. De faibles réactions à Lomé. Juste de faibles réactions. Des réactions dans le genre à ne même pas inquiéter le plus petit et néophyte des dictateurs.

Le silence du peuple

Suite aux séries de menaces de sanctions, les autorités togolaises ont fait de l’omerta leur objet de culte. La peur du berger a envoyé le troupeau se cacher à l’ombre de sa propre peur. « Le Togo aura des sanctions s’il ne participe plus à la compétition ». Et le Togo a participé effectivement à la compétition. Silence.

Pour OBILALE, je dis Mea Culpa

Le peuple a pleuré mais les pleurs ne remplacent pas les mots et les actions. Le peuple a trahi par son silence. Le peuple a trahi par son manque d’engagement et d’action motivée vis-à-vis de ce qui s’est passé. Je me dis qu’il y aurait un foisonnement de production, du moins, artistique, littéraire, musicale, d’émissions spéciales… par rapport à ce fait qui a tué l’espoir de tout un peuple… J’ai trahi moi aussi par mon silence, Capitaine, je tiens à te dire combien je suis désolé.

Porter le bon nom

Toi tu t’appelles OBILALE. Et ce n’est pas le bon nom. Êut ton nom été ETO’O, DROGBA, ADEBAYOR, MANE, même GNASS…, que dis-je même GNAMASSILA…, le traitement serait autre. Oui même si ton nom était GNAMASSILA, je t’assure capitaine, le traitement serait tout autre. Quand tu reviendras sur cette terre, puisqu’on revient toujours, d’après certains, alors, quand tu reviendras, je suis certain d’une chose, tu ne t’appelleras plus OBILALE. Tu ne t’appelleras pas non plus AGBEMELE, ce serait encore pire pour toi. Prends le bon nom, oui, le bon nom!

Assez !

Je me propose de publier ce billet en ce moment de CAN et surtout aujourd’hui 3 500 jours après cet accident pour me faire un petit devoir de mémoire. Oui aujourd’hui, parce que, cet après-midi comme le vendredi passé, quand le jeune ALLAGBE du Bénin faisait des exploits, c’est plutôt toi que je voyais. C’est toi que voient ta mère et tes frères. C’est toi Dodo que voient tes amis. C’est toi que le peuple togolais voit.

Ce qui reste après nous

Ce billet s’ajoute, telle la part du colibri, à la littérature déjà disponible sur toi. Un destin foudroyé : un footballeur dans l’enfer du terrorisme mondial, bel ouvrage en passant !

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D’autres initiatives suivront et c’est sûr : Rue OBILALE à Lomé, Place OBILALE, Journée consacrée aux martyrs de Cabinda, Trophée national OBILALE, Ecole de formation OBILALE, des marques de vêtements OBILALE, des morceaux de musique, du tableau de nos grands peintres, des livres et patati et patata.

La rivière Zio a une couleur jaune

Pour une histoire de couleurs

La rivière Zio a donné son nom à l’espace qu’elle draine : la préfecture du Zio qui a pour chef-lieu la ville de Tsévié. La récurrence des difficultés liées à l’approvisionnement en eau confère à la localité le désignatif de la ville aux bidons jaunes.

Un espace, produit d’un découpage administratif

La préfecture du Zio est une entité géographique de 1 935 km² occupée par 295 177 âmes (RGPH4). Son chef-lieu est Tsévié, ville réputée pour son marché multicolore et gai qui s’anime tous les vendredis avec pour spécialité l’huile rouge. Les principales activités qui dominent l’espace préfectoral sont l’agriculture, l’artisanat, le commerce et quelques services. La fête traditionnelle est Ayizan.

Le Zio n’est pas bleu

Point n’est besoin d’être un spécialiste de la préfecture du Zio pour savoir que les localités de ce milieu connaissent un problème de pénurie d’eau. En dépit de la diversité du paysage et de la clémence du climat qui caractérisent cet espace, le Zio fait face à d’importantes difficultés en termes d’approvisionnement en eau de qualité. De manière récurrente, le souci est évoqué. Les récentes investigations menées dans les cantons de Gapé, d’Agbélouvé et de Gbatopé confirment ces faits. Les populations font usage des eaux retenues dans des dépressions. Cette eau sert à la boisson après traitement à la cendre ou à la pierre d’Alun. 100_2036A Alokoegbé dans le canton de Bolou, l’approvisionnement se fait en des points du barrage alimentant le dispositif hydro rizicole.100_2030A Bolou Vavatsi, selon les propos de M. ABOUZI, Responsable du groupement Solim, ‘’ le manque d’eau est à la base de plusieurs maladies et empêche même le développement des activités économiques. L’échec du projet de mise en place de la ferme porcicole montée par notre groupement est un exemple illustratif’’.

Les femmes et les enfants sont les populations les plus touchées par le portage. Les réalités du monde rural s’apprécient, avec moins d’acuité, en milieu urbain.

 

Seul un sot mesure la profondeur de l’eau avec ses deux pieds, proverbe africain.

Tsévié, la ville des bidons jaunes

Cette scène de bidons de 25 litres de couleur jaune n’échappe à aucun esprit étranger. Portés sur la tête, sur l’épaule, chargés sur un vélo ou une moto ou carrément chargés dans des voitures, les bidons jaunes s’imposent. Les modes d’approvisionnement sont divers et variés. Le coût de la denrée varie entre 15 et 25 F CFA le bidon de 25 litres en saison pluvieuse à 100 F voire 150 F CFA en saison sèche et en période de coupure d’eau.bidon jaune

Une raison géologique

Les investigations menées auprès de la Direction Régionale de l’Hydraulique Villageoise ont ressorti que la commune se trouve dans une zone hydrogéologique délicate. En effet, Tsévié se situe à la rencontre entre le socle et le plateau. Des affleurements se font voir en certains endroits alors qu’en d’autres points non. L’absence de fissurations au niveau du socle explique le manque d’eau. ‘’… Cependant, des puits peuvent être creusés en dehors de la zone de rencontre géomorphologique et l’eau peut être drainée dans la commune » selon M. SOHOIN de l’hydraulique villageoise.

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Des opportunités à saisir ici…

Face aux risques liés à un déficit tant quantitatif que qualitatif d’accès à l’eau, des programmes nationaux sont nécessaires afin de mieux gérer de façon intégrée des ressources en eau de plus en plus limitées et vulnérables, et améliorer la qualité des services de production/distribution de l’eau. Ceci est indispensable si l’on mesure à quel point l’eau va sous-tendre le développement humain et économique des prochaines décennies au Togo (PNUD, DAES, FAO, 20018).

Et là…

En dehors des grands programmes énoncés par l’Etat, les Organisations de Société Civile du Zio intervenant dans le domaine de l’eau sont appelées à solliciter des financements dans ce sens à l’endroit des partenaires à l’instar du Grand Lyon, du fonds eau… L’effort entrepris par la mairie de Tsévié à travers le partenariat avec la ville jumelle de Parthenay donnant lieu à la réalisation de deux forages dans la commune est à saluer. Les populations, pour leur part, sont appelées à une bonne gestion des ressources en eau disponibles.